Chiffre magique, cher Pierre, tu l'atteins et le répètes : tu as commencé par les 1000 Femmes, à Paris, à une époque heureuse où nous étions légers, où la vie s'égrenait entre fêtes et fêtes; tu as continué par les 1000 Baisers, au retour de Cuba, les temps déjà étaient plus sombres, et un ciel alourdi pesait Avenue de l'Opéra, lors de ton exposition, mais d'autres graines nouvelles commençaient à germer ; j'achetai alors un baiser scorpion ; ensuite, je ne t'ai plus vu, quelques temps, et il y eut d'autres 1000 Femmes, les belles de Toronto et de Montréal, 1000 Artistes Cubains, 1000 footeurs et jouteurs etc.
Je t'ai revu avec bonheur ce 12 juin dernier à Aix-en-Provence, plus sage et pourtant tout aussi fou, tout aussi concrètement utopique, comme j'aime mes amis, et tu m'annonçaisles 1000 Chercheurs : ceux-ci parlent d'avenir, et leurs portraits, un à un, vont illuminer le Panthéon, cet édifice si élégant et mystérieux de Jacques Germain Soufflot qui avait étudié Palladio, et autour duquel j'ai tant rêvé, de la Bibliothèque Sainte Geneviève de ma prime jeunesse à l'Hotel des Grands Hommes où j'allais retrouver mon ami Shuichi Kato qui y descendait toujours... Bref, ce Panthéon, bien oublieux des Femmes , mais qui a fêté les Justes !
C'est donc le 18 octobre, Place du Panthéon, que tu vas encore une fois inscrire des images éphémères qui laissent des traces dans les étoiles !
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