Le " trop" me parcout souvent, en tous sens : trop plein, trop intense, trop aigu, trop dans si peu de temps, comme maintenant, inéluctablement, devant la langue suave et empourprée du couchant et l'étendue bleue lisse et vernie, qui s'avance vers la nuit, juste devant mes yeux - un nouveau couchant dans la course si rapide de ma vie -
Que faire de ces excès, de ces gaspillages, de ces patchworks, de ces dérives et traverses, de tout cet insaisissable épars, de ces nappes d'émotions entremêlées qui composent la trame de mes jours ?
dessin fusain odile
Il a fallu tant d'efforts de tant de millions d'années pour ramener à quelques configurations simples l'incongruence multiple des énergies et mouvements qui nous traversent !
Ah le doux moment du bercement, le doux rythme bi- trinaire où s'échapper, flux/reflux, gonflement/ressac, envol/amer-aterre, et ce point suspendu où tout se recrée...
Maintenant, n'être que sens ouverts et geste juste, pur au sein des éclaboussements du monde, devenir claire, légère et aimante, résonner comme la voix de soeur Marie Kayrouz sur fond de basse continue!
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