1958, jours de terreur sur l' île du Désir. Panos l'instituteur, amoureux des fleurs, amène Laurence Durell à l'endroit qu'il sait, sur la montagne, au dessus de la mer où est née la belle Aphrodite, et voici qu'une onde virginale de blancs cyclamens éblouit leurs yeux : " c'est alors que nous vîmes les cyclamens que cherchait Panos- des nappes entières de cyclamens qui scintillaient comme de la neige fraîche, chaque fleur palpitant sous la brise, si bien qu'au premier coup d'oeil on avait l'impression d'un champ peuplé de millions de papillons". Ils boivent un vin frais et oublient alors la terreur des événements du monde.
J'aimerais sentir ce que sentent les fleurs des troënes sous le vent du printemps. J'aimerais que mon corps exhale le parfum si intime et chaud et frais et voluptueux du géranium rosat qui m'énivre dans la lumière du jour, qu'il s'évapore comme les fleurs du tilleul reposant l'été et de la verveine fraîche au début d'automne, j'aimerais qu'au soir de ma vie mon corps vieilli irradie de subtils parfums et d'essences inconnues. Ah ! Puissè-je être fleur et m'évanouir simplement comme je suis venue au jour !
"la rose s'ouvre à moi par son parfum"
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