Les applications concrètes de la pensée systèmique et de la vision de la biosphère comme source d'inspiration pour l'économie avancent ! :
Comme preuve ce 1er symposium international d'Ecologie Industrielle, en Valais : suivre les vidéos de l'ensemble du symposium :http://www.guichetpmevalais.ch/index.php?include=news
Le professeur Suren Erckman précise clairement les concepts utilisés :
- écologie : etude scientifique des écosystèmes
- industrielle : il s'agit de toutes les activités humaines au seinde notre société technologique actuelle (y compris donc l'agriculture, le tourisme, la mode, l'économie domestique etc...et pas l'industrie au sens restreint du terme)
- territoriale : du fait que l'application de l'écologie industrielle se fait le plus souvent au niveau d'une région ou d'un territoire
- le métabolisme des activités économiques, qui obligent à comptabiliser les flux de matières et d'énergies (ressources + impacts), en tonnes et en joules (obligation de nouveaux indicateurs, de nouveaux systèmes de mesure etc.)
Lire aussi l'explication très claire du cadre conceptuel de l'écologie industrielle donnée par l'Association Orée :
Le système industriel et la biosphère sont habituellement considérés comme séparés: d'un côté, les usines, les villes; de l'autre, la nature, «l'environnement».
L'écologie industrielle explore l'hypothèse inverse: le système industriel peut être considéré comme une forme particulière d'écosystème. Après tout, les processus de fabrication et de consommation des biens et des services consistent en des flux de matière, d'énergie et d'information, tout comme dans les écosystèmes naturels.
A l'image du fonctionnement des chaînes alimentaires dans le milieu naturel, les déchets et co-produits d'une activité peuvent devenir une ressource pour une autre activité.
Les entreprises peuvent réutiliser entre elles, ou avec les collectivités, voire les particuliers, leurs résidus de production (vapeur, co-produit, gaz d'échappement, effluents, déchets...) et optimiser ainsi leurs process. Les déchets et co-produits sont amenés à changer d'image et de statut puisqu'ils représenteront à terme une part importante des matières premières utilisées par les process industriels. De ce fait, ils constitueront une manne commerciale significative, compte tenu de surcroît de la progression des prix des matières premières à long terme.
La mutualisation des besoins entre les acteurs économiques est également un moyen d'envisager la rationalisation des circuits économiques, et in fine la réduction de la consommation des ressources, des déchets et des pollutions.
...et le territoire ? : les zones d’activités, un terrain d’application privilégié
Les démarches d’écologie industrielle trouvent en particulier leur pertinence à l’échelle des parcs d’activités, au sein desquels la proximité des acteurs économiques favorise la réalisation de telles synergies. De plus, les acteurs publics, gestionnaires de ces espaces, cherchent à les rendre plus attractifs. L’écologie industrielle se présente de ce point de vue comme une véritable stratégie de développement territorial durable.
Néanmoins, malgré de nombreuses réalisations dans le monde, à l’image de certains parcs éco-industriels en Asie, en Océanie, en Amérique du Nord ou en Europe, l’écologie industrielle demeure un domaine « émergent ».
En France, les pouvoirs publics tardent à engager de véritables politiques volontaristes !!!
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