Si je veux, je peux consulter les twits journaliers -ces bruits d'oiseaux!- de mes anciens amants, où qu'ils soient à travers le monde, faire resurgir les textes d'amis disparus, retrouver leurs biographies sur wikipedia, lire les textes de mes propres conférences oubliées, échanger, seconde après seconde avec tous les "amis" de facebook, et le plus excitant c'est le flux des hasards de découverte de pages nouvelles - faux hasard d'ailleurs, puisque l'oeil accroche sur ce qu'il re-connaît!-... Et alors, mon coeur bat-il davantage ? : il bat mieux dans la vacuité du jour où je peux rêver à eux.
Assez de ces chats agités et insignifiants, qui me prennent plus d'une heure certains matins, même quand je n'en n'ai pas envie ; c'est quand je me débranche que je communique le mieux, parce que dans le calme ou le silence enfin recomposé, les vrais sentiments, les profondes sensations, les émotions complexes se font à nouveau jour.
Alors, ne suis-je pas de ce monde de poucette, ou suis-je une "entre-deux" mondes, ou plutôt, des deux mondes ? Je savoure encore le luxe devenu trop rare de l'otium tri-millénaire, cette oisiveté heureuse des quelques privilégiés de ce monde, et j'utilise aussi, quand je veux, la capactité merveilleuse de chacun d'être connecté à tous - enfin "tous" les branchés du monde qui sont des handicapés de la télépathie !
Rien en intensité qui vaille pour moi comparable à ces moments d'errance sur un chemin inconnu, avant que naisse la peur, la perte de repères dans les villes étrangères, et ces instants d'avancée "nue" dans les jours de la vie, où, si l'on reste "vivant", rien ne se répète jamais, tout est toujours nouveau...
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