Odile Solomon

RENAISSANCES ? Encore un long combat !

Le temps des Renaissances est annoncé ?!

Comme les événements passent vite ! Je me suis réveillée ce matin avec une sensation de "gueule de bois" après 4 jours d' émotions si intensément partagées.

Hier, le 11 janvier 2015, le "peuple de France" s'est levé et la journée toute entière était belle et calme, comme exceptionnellement nimbée de paix, de générosité, de partage !

Dans le même temps, un village du Nigéria vit, impuissant, le massacre de 2000 morts par Boko Haram !

 

 

Rennaissance, lumières, comme ces mots vibrent bien à nos esprits et nos coeurs d'occidentaux ! Mais voici que les pensées, les croyances, les temps et les espaces s'entrechoquent en permanence : la barbarie d'une civilisation se prolonge dans une autre et lui revient en boomerang...

Pour nous pourtant, en France, tout est encore à construire .Dans facebook hier, j'écrivais ces mots qui me semblent justes :

"Oui, oui, le mouvement spontané populaire et civique pour la LIBERTE et la LIBERTE d'expression, pour la tolérance et contre TOUS LES OBSCURANTISMES est formidable, c'est le noyau de l'esprit acquis à travers notre histoire ! Peut-être alors enfin va surgir la valeur de FRATERNITE tant oubliée : laïque, athée, de confession chrétienne, juive, musulmane, bouddhiste etc. en France, nous sommes tous frères et soeurs con-citoyen(ne)s! Mais alors, que de chemin encore pour l'EGALITE !... Continuons le combat !

Et bien sûr, plutôt que les paroles de mauvaise augure, je partage ce parti pris de David Solon, dans son article récent de Terra Eco, quand il parle du Temps des Renaissances ! : 

"L’heure, au terme de ces journées insupportables ponctuées d’un recueillement national, est désormais à l’introspection, à la réflexion. Puis à l’action. Il est urgent pour notre vieux pays de se réveiller et de se regarder en face. De chacun se tourner vers l’autre et d’accepter toute la richesse de ses différences.

C’est l’heure de la lumière. D’un dialogue qui doit se reconstruire. L’heure de l’intelligence et de la responsabilité politique. De la maturité des médias, prenant enfin pour règle la complexité et délaissant les raccourcis ou le règne du grand spectacle.

C’est aussi l’heure du courage. Nous n’avons que trop laissé d’espace à toutes les formes d’intolérance, offrant une haie d’honneur à tous les porte-parole de l’obscurantisme. Résistons et ne reculons pas devant les combats. Que nos armes soient des bulletins, des crayons ou des mobilisations.

Et de tout cela, formulons un vœu : celui de la métamorphose de nos sociétés. Le temps des renaissances est annoncé."

Mark Goetzke et les arts graphiques : humilité, constance et passion

 

J'ai rencontré Mark il y a si longtemps - un autre temps, un autre âge, les années 70 ! - dans la ville sublime d'Urbino, dont la mémoire est lovée au creux intime de mon âme. Il était le bel américain de notre groupe, étudiant de Claude Lévi-Strauss, notre petit groupe expérimental et international du Centre de Sémiotique, appliquée à la littérature et à tous les arts. Ce temps était radieux de multiples espérances.

Il a épousé Dany, l'autre française de notre groupe, élève de Christian Metz, et se sont installés alors à Paris. Notre amitié, parfois distendue, est restée constante. Mark plus tard est venu travailler avec moi à ICS (Interculturalités & Sémiologie) que j'avais fondé pour approcher autrement le marketing international des grandes marques. Une belle aventure.

Lors d'un voyage d'études où nous étions tous deux à Amsterdam, j'avais été saisie de l'étendue de la culture de Mark en arts plastiques et de sa connaissance si précise de l'art gravé et de l'oeuvre dessinée de Rembrandt, comme seuls les américains cultivés peuvent souvent en faire la démonstration,

Les arts graphiques sont sa passion : il a commencé tranquillement son oeuvre de collectionneur et la poursuit depuis plus de 20 ans je crois maintenant. il la présente dans un site à l'allure modeste, mais infiniment riche : www.maitres-des-arts-graphiques.com/

Je le recommande vivement. En ce jour douloureux où Cabu, Wolinski, Chab et leurs compagnons ont été ignominieusement massacrés, où le repli immonde de l'ignorance de la bêtise et de la cruauté veulent faire loi, il est bon de se rappeler aussi Bonnard, Corot, Ensor...

Pour toi, cher Mark, en guise de méditation voici une vue du centre historique d'Urbino où passa Michel de Montaigne, où Raphaël s'est formé, où Piero della Francesca s'est inspiré du doux paysage de ses collines...où tant de rencontres joyeuses ont créé l'aurore de nos vies.

 centre historique d'Urbino

 

 

l'eau vibrante des corps, de la terre et de l'eau

Pour le peu que j'ai eu à " travailler " ma voix ( je l'ai fait sur environ 20 ans, et régulièrement) , j'ai toujours eu l'intuition que je formais là une sorte de corps intérieur vibrant, comme marqueur d'une présence, unique - au même titre que l'odeur voire le parfum du corps.

Et surtout qu'en m'approchant, parfois, de résonnances justes, alignées, je participais à un rééquilibrage, voire, cellule reliée aux myriades des autres, petites et grandes, à la création toujours renouvelée de la beauté des mondes - il n'y a pas de mot juste pour nommer le plurivers sans cesse recomposé !-

                                                                        Imagine, John Lennon

J'aime à voir ces jeux infinis de géométrie de l'eau, en formes répétées, en fonction de la fréquence d'un son: l'eau est informée et informe sans cesse, l'eau de chacun de nos corps résonateurs est vibrante et lui donne forme :

Voir les modèles de Schnabli et la cymatique : les vibrations sonores sont créatrices de formes !

 

Au coeur de l'innovation managériale

Cet article de Nicolas Cordier, entrepreneur chez Leroy Merlin, issu de son blog, est très clair et rend compte dans le détail de l'inadaptation de l'éducation et de la formation des managers, particulièrement en France, face aux évolutions de la société.

En France, où les structures hiérarchiques sont si tenaces et où le changement des dites "élites" vers un comportement véritablement ouvert, humble, questionnant, et en terme politique "démocratique" est si minimal !

A lire donc, à méditer : 

http://nicolascordier.wordpress.com/2014/11/10/les-pratiques-manageriales-les-plus-innovantes-du-monde/

Il illustre de façon concrète les expérimentations que nous tentons de développer dans l'ensemble de nos approches pour la stratégie RS, l'intelligence collective au sein des entreprises, le nouveau leadership, le management agile, les conditions de l'innovation sociale et sociétale,  etc.

 

 

 

le capital immatériel, un enjeu considérable

Reconsidérer la richesse, évaluer les actifs immatériels de la création, de l'innovation, des services rendus bénévoles, etc. d'un Etat, d'un territoire, d'une ville, d'une entreprise, d'une association, voilà l'importante question que je suis heureuse de voir soulevée avec sérieux par Bercy même.

Téléchargement Thsaurus-bercy-version_1-0

 

Voici la Communication stimulante de Jean-Paul DELEVOYE, Président du Conseil Économique, Social et Environnemental, le CESE, favorable au soutien d’une politique publique de l’immatériel : 

« L’immatériel est un enjeu considérable. Par exemple, les entreprises du numérique comptent 900 000 emplois en France ! Personne n’en parle. Nous savons que la comptabilité nationale ne mesure pas correctement, aujourd’hui, non seulement la richesse mais aussi le potentiel de développement de notre pays. Le PIB gère les flux mais pas les stocks.

Nous sommes dans une révolution de nos sociétés, de nos méthodes de travail, de nos créations de richesse. Cette métamorphose nous impose de nouvelles réponses. C’est pourquoi je souscris à une nouvelle élaboration de la comptabilité nationale.

Depuis des années, je me demande pourquoi dans les collectivités territoriales et l’État, nous n’avons pas, comme pour les entreprises, à côté de la gestion des dépenses et des recettes, la gestion des actifs et des passifs. C’est fondamental, car les normes comptables peuvent changer considérablement notre vision de l’économie mondialisée. > Aucun système ne se construira sur la désespérance des hommes Je crois en un État capitaliste, qui valorise ses atouts, qui fait la promotion des potentialités que l’on ne voit pas mais qui pourtant créent la richesse du pays.

Aucun système ne se construira sur la désespérance des hommes. Passer d’une société de la performance à une société de l’épanouissement est un enjeu déterminant de l’efficacité et de la productivité. Passer de la société de l’acquisition à la société du partage est un élément important de la relation nouvelle que crée l’économie numérique.

Prendre en compte ce qui peut avoir des impacts positifs, pas seulement sur l’aspect financier — aujourd’hui la comptabilité ne prend en compte que la prise de risques financiers et à la rentabilité des capitaux — sans négliger la formidable ambition politique qui est de réconcilier la performance économique et la performance sociale.*

En faisant des propositions et en nous interpellant le rapport d’Alan Fustec (voir page 3) montre bien comment bonifier le capital humain français. La force de l’Allemagne c’est le process, la force de la Grande-Bretagne c’est l’obsession du résultat, la force de la France c’est sa créativité et son innovation. Or nous sommes dans un système où nous dégradons le capital humain parce que nous le mettons — par notre système éducatif et de management — plus en face de ses échecs que de ses potentialités.

Libérer l’inventivité, la créativité, valoriser et optimiser les talents, c’est un enjeu déterminant pour l’efficacité économique de nos entreprises. C’est pourquoi, le capital immatériel est un enjeu majeur et je souhaite qu’à partir de ce rapport nous puissions nourrir des réflexions, organiser des colloques pour s’approprier cet enjeu : modifier les règles de la comptabilité nationale, profiter aussi des avancées de l’économie sociale et solidaire — complémentaire de l’économie marchande — réfléchir aussi à l’évaluation des politiques publiques qui ne doivent pas avoir pour but essentiel la maîtrise de nos dépenses mais les évolutions positives des comportements. »

le flux des choses...

Septembre. Aix est chaude et toujours belle, un peu orageuse...mais pas un souffle aujourd'hui au dessus des tuiles, que mon regard surplombe, face à cette fenêtre toujours ouverte derrière l'écran de mon ordinateur.Comme toujours à cette place, je me sens comme grâciée : la ligne d'horizon derrière Aix est irrégulièrement plane, cabossée par endroits, toujours assez brumeuse le jour, éblouissante le soir !

Juillet et août : 2 mois intenses, chargés, parfois lourds, où se bousculent les flux d'une période tellement paradoxale. Tout à la fois les multiples bonheurs que porte, l'été, cette ville aux cloches sonores : l'excessive ardeur des jours du Festival d'Art Lyrique, le ravissement de quelques rencontres qui suspendent le temps et la nuit, l'intime palpitation des nouvelles amitiés, les douces connivences familiales... et dans le même temps l'urgence, toujours l'urgence, accompagnée des lenteurs administratives : réponse aux appels d'offre, réunions de préparation, accumulation des dossiers "à lire" dont on ne voit pas la fin, et surtout, permanent, ce sentiment d'impuissance au milieu de la bousculade des informations du monde qui nous inondent, nous enrobent et exigent de nous tant d'effort et d'énergie pour garder un minimum de discernement , de réflexion, de recul sain.

Bref, septembre est déjà bien avancé avec quelques bonnes perspectives en cours :

- c'est notre collectif de consultants Ea ècoentreprises, que j'anime en tant que référente bénévole depuis 3 ans, allié au réseau de Greeen Communication, sous la houlette de Kateryne Guichard et de Véronique Lévy, qui a remporté l'Appel d'Offre lancé par la Région, intitulé "Chèques Conseil RSE", et qui devrait être un instrument pour booster la RSE auprès des TPE et PME de la Région...

- une Action Collective RSE IS0 26000, menée par ACEDER, auprès d'une filière métier, dont nous avons déjà reçu l'accord de subvention de la part de la Région : reste à Agefos CGM à faire le montage financier de sa partie. Elle devrait commencer en décembre prochain.

Voir la fiche synthètique de présentation : Téléchargement 140709 fiche synthétique action collective RSE VF

 

 

la douceur du Maître de Pourrières révélée par Alain Paire

 

Une fois de plus, Alain Paire a mené son enquête !

Il nous donne à découvrir une oeuvre majeure de la fin XVème, si émouvante, si doucement humaine, cachée et noircie depuis longtemps dans Sainte Trophime à Pourrières, en bas de la Sainte Victoire. 

Suivez le guide :

http://www.galerie-alain-paire.com/index.php?option=com_content&view=article&id=345:le-peintre-de-qla-pieta-de-pourrieresq-un-artiste-quon-appellera-provisoirement-le-maitre-du-fils-prodigue&catid=7:choses-lues-choses-vues&Itemid=6

De l'Intelligence Collective à la Conscience Collective

 

le 21 octobre prochain, à 19 h

 

"De l'Intelligence Collective à la Conscience Collective"

- l'Intelligence Collective dans les entreprises et organisations-

 

Dans le beau lieu de la Baume-les-Aix, Marie Claude Ayensa et moi-même allons intervenir ensemble.

Voici l'invitation : Téléchargement Invitation 21 octobre

Je remercie  les grands prédecesseurs , Jean François Noubel, Olivier Zara, Christine Marsan - qui est entrain de sortir avec d'autres amis un beau livre collectif dans la collection d'Yves Michel - pour avoir ouvert la voie à une réflexion et à une pratique que je peux dès lors tenter de définir de façon assez claire, du point de vue de ma propre expérience !

Une vidéo devrait permettre plus tard de transmettre ce moment: je la reproduirai, dès que possible.

Cette Rencontre-débat est le résultat heureux d'une longue démarche au sein de SBC. En effet, les Associés de Sainte Baume Consultants (www.sainte-baume-consultants.org) ont repensé le positionnement de leur association fin 2013 -début 2014 et ont souhaité lancer des "Rencontres".

Quoique non encore définie stricto sensu de façon partagée,  en tant que membre, je me suis plue à traduire notre nouvelle posture issue de réunions de travail animées par Jean Louis Fonvillars, dans le texte suivant, mi- pragmatique mi-poétique, qui n'engage que moi, mais qui exprime bien ce qui m'anime au sein de ce collectif, avec l'accord bien sûr de Thierry Blondeau, notre Président :

"Aussi simplement que l'eau fertilise la terre au coeur de la forêt primaire du plus haut massif de la Provence, les Associés de Sainte Baume Consultants - SBC- se disent des "élémentaristes".

Ils accompagnent leurs organisations clientes - entreprises, associations, institutions, collectivités- dans le quotidien des leurs activités et de leurs décisions, pour les aider dans un premier temps à se reposer les questions concrètes, élémentaires, qui peuvent nourrir au mieux l'organisation dans tous les domaines du management, des ressources humaines, de la finance, du marketing et de la vente, du juridique...

Mais ils sont aussi des hommes et des femmes porteurs de valeurs pour l'avenir à construire ensemble. SBC est une sorte de fabrique du futur : chacun à sa mesure développe une expertise spécifique dans les domaines de l'éthique, de la médiation, des nouvelles situations de travail et de la gstion des compétences, du management et du développement commercial, de la vision stratégique développement durable et de la démarche de responsabilité sociétale d'entreprise...tous champs exploratoires nécessaires aux organisations qui veulent s'ajuster à la transition économique et sociétale en cours."

Pourquoi les "Rencontres de la sainte Baume" ? 

"La diversité et la complémentarité de nos compétences nous ont amenés à définir aussi le mode d'intelligence collective qui nous unit pour en faire bénéficier nos organisations clientes de façon à maintenir vivant ou restaurer le désir du vivre et construire ensemble au sein des organisations et des territoires.

SBC souhaite ainsi créer des Rencontres comme lieux de réflexion issue de la pluralité des regards, lieux de partage nourricier et fertilisant des pratiques et expériences réalisées pour et avec les entreprises et autres organisations qui souhaitent devenir des acteurs responsables de l'économie d'aujourd'hui et de demain.

La première thématique de ces rencontres portera sur l'Intellligence Collective, où seront levées les questions qui touchent au coeur les hommes et les femmes des entreprises et organisations pour leur permettre d'interroger les fondements élémentaires de leurs activités et de leurs décisions."

Sauter dans le vrai...

 

Depuis peu de temps, j'observe, moi-même, les situations, ceux qui me sont proches, ceux qui le sont moins, j'écoute mieux, je m'écoute et j'écoute aussi mieux les autres, et je me suis dit dans l'évidence que si j'ai un roman à écrire, ce sera sur l'indicible quotidien de nos vies, sur la part invisible souvent monstrueuse d'une vie ordinaire.

De la bête à l'ange, de l'ange à la bête, tous les niveaux de l'être sont contenus dans chaque être, et le travail de discernement est considérable, incessant. Mais ce qui est vraiment intéressant, c'est la capacité du pire, de la part de chacun,  "avec le sentiment de faire le bien" - Alexandre Jardin le dit si bien, écoutez le ci-dessous - ... du moins quand on reste soumis à une morale convenue et dominante, "bien pensante": "c'est toujours la morale qui précède les crimes d'Etat !" dit-il.

 

La question est complexe, et elle me ramène aussi aux travaux des neuro-sciences, et de Lionel Naccache en particulier qui étudie le caractère fictionnel de notre réalité psychique ; notre perception de la réalité dépend des "FIC's" -fictions/interprétations/croyances - que notre cerveau fabrique.  Le cerveau serait-il idiot ?! En tout cas le travail d'accès à la conscience engage d'autres dimensions que les processus proprement cognitifs !

A l'heure où  l'on défend collectivement tellement cette fameuse idée de la "transparence" - la sincérité, à mon avis, serait déjà une étape formidable  -...ce témoignage est plus que bienvenu, plus qu'utile : "sauter dans le vrai" est tellement risqué, mais si libérateur pour lui, et pour le monde !

 "le rapport qu'on entretient avec le vrai, c'est le rapport qu'on entretient avec la vitalité"

 

l'Homme et la pensée symbolique

 

Lumineux ! En quelques minutes, Henry de Lumley évoque le paralllélisme entre évolution morphologique de l'homme et pensée symbolique.

C'était il y a quelques jours, le jeudi 10 avril à Aix, lors des Tables Rondes de l'Arbois 2014 : "l'Homme dans tous ses états" (voir www;tablesrondes-arbois.com)