Le 19 octobre, à Pays d'Aix Associations, un bilan de la 1ère année d'amorçage du Projet de partenariat Entreprises-Associations, intitulé désormais "Envies d'Alliances" a été réalisé devant Charles-Benoît Heidsieck, Président du RAMEAU et Elodie Jullien, Responsable de la Recherche, qui nous ont fait l'honneur et le plaisir de venir à Aix-en-Provence pour soutenir cette démarche expérimentale d'innovation sociétale :
La matinée était réservée à un atelier d'échanges avec un groupe de consultants RSE et les responsables du RAMEAU sur leur dispositif d'accompagnement des entreprises qui relie dns une ligne de force cohérente Stratégie - RSE/O -et politique de partenariats
L'objectif de la rencontre de l'après midi était de de déployer les étapes de l'élaboration de la démarche qui se propose d'être
une démarche Innovante et Structurante de Co-Construction pour le Bien Commun
Il fallait rendre clairs nos parti-pris et le cheminement du process d'élaboration qui demande du temps pour une expérimentation qui doit se dérouler sur 4 ans et dont je suis le pilote au sein de PAA. PAA devient de ce fait un acteur "catalyseur territorial".
Désormais, les fondations sont mises en place et 2018 sera l'ère de la consolidation, de la co-construction d'Acteurs.
Je suis particulièrement reconnaissante de ce que le RAMEAU, après consultation avec son partenaire le CGET (Commissariat Général à l'Egalité des Chances) nous propose de nous inclure dans le Parcours d'expérience "co-construction territoriale" dont le présentation est ci dessous :
Depuis le 13 décembre 2016, le projet "Alliances territoriales et Partenariats Entreprises-Associations" a été lancé officiellement à Pays d'Aix Associations, dont je suis l'une des 4 vices présidents.
Le projet se construit et se met en place progressivement. Une journée à Paris en janvier aux 3èmes Rencontres des "Pionniers des Alliances", organisées par le RAMEAU nous a permis de prendre connaissance du précieux Référentiel "Co-construction Territoriale",et de l'excellent ouvrage dirigé par Charles-Benoît Heidsieck : "vers la fin des Arrogances", où le "devoir d'alliances" est ausculté j'oserai dire de tous les points de vue
Dans la mouvance, une journée "Start up de Territoire" organisée à Strasbourg le 7 février par le Labo (Alsace Active) m'a initiée à un mode d'animation de multi-acteurs de territoire...Journées très rafraîchissantes, vivifiantes !
De son côté, PAA affine son positionnement et précise sa vision 2020 : devenir un acteur "catalyseur territorial" porteur d'innovation sociétale. Malgré l'étendue des démarches à faire et la subtilité des relations et des liens à créer, je me sens heureuse d' avoir initié et de participer désormais à l'expérimentation de cette aventure innovante.
"De l'invisible à l'inattendu", c'est désormais le choix de "baseline" qui qualifie le mieux pour moi ce que je prétends porter et apporter dans mon parcours et mes démarches de vie, personnelle et professionnelle.
Tel est le résultat d'un travail réitéré jour après jour pour la mise en oeuvre de la confiance, soutenue par la foi, selon la dimension, psychique ou spirituelle, à laquelle je me situe.
Commencer par soi, mais pas pour soi, se réajuster et laisser advenir, avec et pour autre chose que soi, plus grand que soi.Telle est la forme intime, moins égotique, que j'aspire à donner désormais aux situations qui me sont données de traverser.
Pendant longtemps, au temps de ma jeunesse, souvent vécue comme toute puissante (!) et d'une façon plus extérieure, je réclamais, pour moi et pour mon travail, l'alliance de la "rigueur" et de la "volupté": c'est l'épitaphe que je voulais voir écrire sur ma tombe, que , bien sûr, je me représentais de pierre...durable.
J'ai plaisir à voir aujourd'hui le beau travail d'explicitation que font les co-fondatrices de PROCESSUS, Organisme de transformation des entreprises et des collectivités ( www.pro-cessus.fr), Clémentine Parâtre et Marine Rozet, sur les notions de "RIGUEUR" , puis , nous le verrons pour 2017, sur celle de l'alliance de RIGUEUR et de LIBERTE
A voir les très belles définitions ci-dessous de la "rigueur", si intrinsèquement reliée au plaisir et à l'envie, pour ne pas être rigidité :
En juin 2016,Pays d’Aix Associations a élu une nouvelle présidente, Patricia Aubanel. J'ai été moi-même élue au Bureau, en tant que vice-présidente (avec 3 autres vices-présidents : Christiane Warrot d'Adhémar, Cosimo Giunta, et Jacques Leuci).
Chacun des vices présidents est particulièrement en charge du développement des relations de PAA avec une partie prenante prioritaire externe. Pour ma part, je suis en charge des relations de PAA et de ses associations adhérentes avec les acteurs économiques et les entreprises.
Le 13 décembre prochain, se tiendra la réunion de lancement du projet expérimental que nous préparons depuis septembre dernier et que j'ai pu d'ailleurs annoncer lors d' ASSOGORA 2016,
Dérivé du programme PHARE du RAMEAU, ce projet expérimental est destiné à établir et soutenir de nouvelles démarches de partenariat entre Entreprises classiques et Entreprises de l'ESS et Associations, soit des démarches d'innovation sociétale, de coopération économique, et d'échanges de pratiques responsables au service de l'intérêt général des Territoires.
A cette réunion sont également conviés des représentants de réseaux d'entreprises, des dirigeants de coordinations d'Associations, des Elus locaux et des représentants de diverses institutions, dont le CRESS
Le RAMEAU et ESIA sont nos partenaires pour cette opération
En guise d'introduction à cette réunion, Elodie Julien du RAMEAU, va présenter le bilan du programme PHARE en PACA et illustrer :
- les alliances déjà existantes et souhaitables entre entreprises-associations de la Région PACA,
- les attentes des Elus en plus de celles des Entreprises, des Associations et des Citoyens.
Ensuite, Hervé Daneels du CBE du Sud Lubéron(qui est un lauréat de nos Trophées 2015 de l’Association Exemplaire et Innovante) va présenter un diagnostic très intéressant sur la mutation du territoire Sud Lubéron et Val de Durance vers le modèle économique innovant qu'est l'économie circulaire.
Voici une interview d'Adonis par le regretté Abdelwhab Medeb et dans son émission sur France Culture qui me manque désormais : "Culture d'Islam".
Adonis, semble-t-il, est décrié actuellement parce qu'il ne défend pas unilatéralement l'opposition syrienne, qu'il nomme "insurrection" plus que révolution,ou plutôt qui ne défend pas la "révolution" "si elle sort des mosquées" ("J'implore le jour, et je sais, seul le sang m'entoure...").
Écoutons le parler du langage poétique arabe, de son histoire, de sa force mystique, visionnaire, et de sa puissance créatrice, "expériencielle", universelle, ouverte, loin des dogmes et de la religion de l'islam devenue trop tôt dit-il une idéologie, loin de la politique, du pouvoir, de la violence.
"l'Etre humain crée son identité en créant son oeuvre"
Jeudi dernier, à Carros, lors d'une nouvelle réunion de mutualisation entre les dirigeants des entreprises que nous, consultants d'ACEDER, accompagnons depuis maintenant un an à la démarche RSE (Action Collective soutenue par la Région et Agefos CGM), il a été apporté des témoignages de ce qu'est l'innovation managériale en actes.
L'un des dirigeants les plus avancés sur cette question, Jean Bernard Rivaton du Groupe Exhibit, a livré sa propre expérimentation de "changement de posture du patron", de "changement de gouvernance" et évoqué les résultats de la mise en oeuvre progressive, selon "un cheminement doux", dit-il, "sans brutalité" au sein de son groupe de "l'intelligence collective" et de la "collaboration générative", basée sur la transformation de la peur et du contrôle en "confiance".
Il a insisté également sur l'investissement dans la formation en "savoirs-être" de lui-même et de ses collaborateurs.
Ce passage de la peur à la confiance est bien, à mon avis, le principal défi individuel et collectif de nos organisations. La confiance devient, aux yeux des plus éclairés, l'actif immatériel le plus efficient pour le changement et l'évolution des organisations.
C'est la base d'une projection à moyen/long terme de l'entreprise, et la base de l'équilibre relationnel de l'organisation avec toutes ses parties prenantes : salariés-collaborateurs, clients, fournisseurs, pouvoirs publics, actionnaires...
Mais bien sûr, la confiance ne se décrète pas, elle se construit, à la fois dans le temps, et dans un cadre: l'évaluation des actions du dirigeant par la gouvernance en est un élément structurant.
Selon mon expérience au sein des PME que Visions+ accompagne , les leviers majeurs de la construction de la confiance sont les suivants :
- la capacité du dirigeant à prendre du recul, à observer son style de management et ses effets sur les collaborateurs et l'organisation (à se mettre progressivement en position "méta") et à développer des savoirs-être avec lui-même et avec et pour les autres (écoute, humilité, sens du partage...). Les savoirs-être ne s'apprennent pas généralement dans les écoles de management, ou sont loin d'être culturellement transmis au sein de nos organisations, en France particulièrement, où le management est le plus hiérarchique et autoritaire, parmi les autres styles de management courants dans les autres pays.
- la capacité du dirigeant, du "patron" à respecter ses collaborateurs, à comprendre leurs attentes, en commençant à les informer de façon régulière, claire et sincère ses collaborateurs en expliquant ses actions, en disant vrai, même et surtout en cas de difficultés. Plus encore, acquérir des capacités de leader, avec la capacité de partager ses convictions, d'insuffler du sens, de mobiliser les équipes vers une vision commune.
- la capacité à faire participer les collaborateurs à la construction de la vision et des valeurs.: une fois les valeurs élaborées et rédigées, la capacité à les incarner de façon exemplaire et à les vérifier constamment dans toutes les actions générées pas l'organisation, à l'interne et à l'externe. Ce travail d'appropriation régulière et d'évaluation/ validation constante est le moins évident à mettre en oeuvre avec des outils utilisables par tous.
- la capacité à remettre en cause l'organisation et à mettre en oeuvre des outils et mesures pour l'optimiser, tout en renforçant l'initiative et la responsabilité de chacun et de tous les collaborateurs (soit, inverser la question clé du salarié qui ne se demande qu'une seule chose: "qu'est ce que l'entreprise peut faire pour moi?", en lui permettant de devenir un collaborateur dont la question devient : "en quoi je peux contribuer le mieux, moi et au sein du collectif, à la performance de l'entreprise?"... contribution qui nécessairement rejaillira avec des bénéfices, pour moi et pour tous)
En bref, la prise de conscience du dirigeant/manager, sa propre conversion et son changement de posture est la condition sine qua non de la conduite de changement qu'implique la management "responsable", d'une organisation "responsable".
D'ailleurs, dans nos sociétés où les jeunes générations cherchent à se libérer par des pratiques toujours plus agiles, plus fluides, de leurs corps dans l'environnement, comment pouvoir continuer à favoriser des structures et organisations rigides, fermées, basées sur le contrôle et la peur.
Du sens, du sens, du sens !... Depuis maintenant presque 30 ans, j'ai lu et relu, avec une grande application, Annick de Souzenelle qui est la première qui ait ouvert pour moi la symbolique du corps humain et son "architecture" ontologique à partir des mythologies et surtout, de façon très singulière, à partir de l'intuition/ illumination qu'elle a reçu des grandes lettres et chiffres du nom sacré (Yod Hé Vav Hé).
Et maintenant Luc Bigé, dont j'aime tant la capacité à déployer le "langage des oiseaux" en même temps que le langage symbolique lié à l'astrologie et à ses mythes. Il explore, avec une clarté à la fois humble et érudite, l 'intelligence symbolique et ontologique du corps humain ; c'est plus que passionnant !.
Le sens (en terme symbolique) qu'il explore est bien sûr forcément polysémique, et c'est d'ailleurs l'oxymore, l'alliance des contraires, des opposés, qui crée à chaque fois la dynamique du sens, en suivant les 3 mouvements clé de l'esprit et de l'âme au corps : - l'involution (ou le processus de création des formes, soit par involution du Soi dans la matière), - l'évolution( l'énergie consciente remonte des pieds à la tête ou la construction du moi, et du sujet) - et la transvolution (ou le magnifique processus de la "douche de lumière" qu'a tant chanté Sri Aurobindo, soit l' aboutissement du processus d'individuation).
Cette exploration est infinie, et tout, du pied à la tête, en passant par les intestins, porte le sens de tout, sans hiérarchie
Voici une première entrée, magistrale, dans le monde du sens et des essences de notre corps humain :
Pour le peu que j'ai eu à " travailler " mavoix ( je l'ai fait sur environ 20 ans, et régulièrement) , j'ai toujours eu l'intuition que je formais là une sorte de corps intérieur vibrant, comme marqueur d'une présence, unique - au même titre que l'odeur voire le parfum du corps.
Et surtout qu'en m'approchant, parfois, de résonnances justes, alignées, je participais à un rééquilibrage, voire, cellule reliée aux myriades des autres, petites et grandes, à la création toujours renouvelée de la beauté des mondes - il n'y a pas de mot juste pour nommer le plurivers sans cesse recomposé !-
Imagine, John Lennon
J'aime à voir ces jeux infinis de géométrie de l'eau, en formes répétées, en fonction de la fréquence d'un son: l'eau est informée et informe sans cesse, l'eau de chacun de nos corps résonateurs est vibrante et lui donne forme :
Voir les modèles de Schnabli et la cymatique : les vibrations sonores sont créatrices de formes !
La construction de nos imaginaires est complexe ; mais ces imaginaires qui forment la base des processus de nos comportements en société se réduisent en imageries, construites sur des logiques très simplifiées d'oppositions binaires : pauvre vs riche, blanc vs noir, bon vs mauvais....
Révéler comment se fabriquent et se construisent nos représentations est une des plus belles activités du sémioticien sociologue.
Ici, Ricardo Petrella, avec son accent si chaleureux, déroule le fil rouge de notre imaginaire / imagerie de la pauvreté.
" Tous les hommes naissent égaux en dignité et en droits", et après ? Malheureusement, encore et toujours, malgré la grandeur de la vision, une pensée binaire bien médiocre et étroite de l'humain et des relations humaines se déploie en schémas si simplement confortables !
Merci à Riccardo Pétrella de déconstruire ici les chaînes d'associations nocives qui ruinent l'âme du monde :